Salon du Bourget: and the winner is… Airbus

Le 49e salon aéronautique du Bourget est le rendez-vous de tous les records pour Airbus avec une avalanche de commandes. En face, l’Américain Boeing, fait pâle figure.

A la veille de l’ouverture au public du Salon du Bourget (jusqu’à dimanche), Airbus peut être satisfait. Le constructeur aéronautique a fait le plein de commandes depuis lundi. Les chiffres donnent le vertige : 72 milliards d’euros, 730 avions et 16 clients.

Jamais un constructeur n’a signé autant de contrats lors d’un salon aéronautique. Airbus dépasse largement ses chiffres des dernières éditions. On est bien loin des 280 achats de 2005 et des catastrophiques 79 commandes de 2009, crise financière oblige.

Le modèle qui a cartonné cette année est l’A320néo, la version modernisée de la famille A320, mais 15% plus économe en carburant que ses concurrents. Six mois après son lancement, 1000 commandes de ce nouveau modèle ont été scellées. Aujourd’hui, la compagnie asiatique à bas coûts Air Asia a acheté 200 exemplaires du dernier-né d’Airbus (18,5 milliards de dollars soit 13 milliards d’euros). Hier, la compagnie indienne Indigo n’avait signé « que » pour 180 A320. Pour Tom Enders, le patron de l’avionneur européen, l’A320neo est un « best-seller ». Et la moisson de commandes n’est pas terminée. Pour Enders, le salon « n’est pas encore terminé ».

Boeing, très discret

Le total des 142 commandes annoncées au Bourget par le constructeur américain atteint 22 milliards de dollars, soit trois fois moins qu’Airbus. La Russie a notamment été très gourmande. Mais Boeing n’a pas la même stratégie pour décrocher des gros contrats. L’avionneur américain préfère ne pas faire d’annonces tonitruantes pendant les quatre jours de la manifestation. Une autre méthode, plus discrète… Les différences de scores doivent donc être relativisées.

D’ailleurs, les appareils d’essai de Boeing sont restés peu de temps. Comme si le constructeur américain snobbait Le Bourget… Par exemple, le 747-8F a fait un passage-éclair au salon du Bourget et n’est resté que deux jours. Mais il a fait très forte impression. Le modèle a traversé l’Atlantique, tous ses moteurs étant alimentés au biocarburant.